Une saison pour les ombres

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En règle générale, je fuis comme la peste les romans policiers ayant des critiques très positives, car elles élèvent mes attentes et au final je me retrouve déçue. Mais là, il semblait y avoir une belle unanimité dans les différents commentaires que j’ai pu lire, et j’ai choisi de déroger à ma propre règle.

Résumé
Jack Devereaux reçoit un appel de la police de Jasperville. Son frère Calvis, qu’il n’a pas revu depuis vingt-six ans, a tenté d’assassiner un homme. Bien qu’il lui en coûte, Jack décide de retourner dans la ville de son enfance et de faire face à un passé qu’il a longtemps tenté d’oublier.

Le long trajet vers Jasperville est l’occasion pour Jack de se remémorer sa vie dans cette ville minière du nord-est québécois. C’est en 1969 que les membres de la famille Devereaux s’y installent, car Henri, le père, a trouvé un emploi à la mine. La vie est rude à Jasperville, où l’hiver dure une éternité, mais la famille Devereaux y est plus ou moins heureuse.

Cette belle harmonie se brise le jour où le corps mutilé d’une adolescente est retrouvé aux abords de la ville. Elle sera la première morte d’une longue série, et les tragédies successives vont plonger la famille Devereaux dans le malheur.

Mon avis
Ne faisons pas durer le suspense plus longtemps : j’ai adoré Une saison pour les ombres et je l’ai dévoré en quelques jours ! Car R. J. Ellory a formidablement fait ce que j’aime le plus dans un roman : il a créé des personnages auxquels le lecteur s’intéresse, il leur a insufflé une existence et une présence qui donnent envie de savoir ce qui va leur arriver.

La première partie du roman, au cours de laquelle le personnage principal se remémore son enfance, est passionnante. L’auteur distille habilement le suspense et on sent le malheur approcher pas à pas de la famille Devereaux. On s’attache à cette famille courageuse qui fait de son mieux pour s’en sortir et, bien que l’on sache que c’est inéluctable, on n’a pas envie qu’il lui arrive du mal.

La deuxième partie, dans laquelle le personnage principal va chercher à découvrir qui est l’homme qui a tué toutes ces adolescentes afin de pouvoir venir en aide à ce petit frère qu’il a abandonné, relève d’une trame plus classique de roman policier. C’est un peu moins original, moins passionnant, mais l’envie de savoir qui est le tueur et surtout de savoir ce qui va arriver à Jack et à Calvis demeure forte.

J’ai donc eu un énorme coup de cœur pour Une saison pour les ombres et j’ai bien l’intention de lire les autres œuvres de R. J. Ellory.

Fiche technique
Une saison pour les ombres, R. J. Ellory (2022). Sonatine Éditions. Traduit par Étienne Gomez. 471 pages.

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